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211. (1896) Les contemporains. Études et portraits littéraires. Sixième série « Lamartine »

Quand tout change pour toi, la nature est la même, Et le même soleil se lève sur tes jours. […] Ou bien, en parlant des nuages, « lambeaux de nuit… déchirés par l’aile de l’aurore » :     Ils pendent en désordre aux tentes du soleil. […] Tous les traits sont bien empruntés à un cimetière de village : mais la transmutation est instantanée, du pigeon qui, de la maison voisine, vient picorer sur les tombes en la colombe de l’arche ; du soleil qui s’éteint (pour renaître) derrière les cyprès, au soleil éternel qui se lève de l’autre côté de la mort ; et l’on ne sait si cette forme sombre agenouillée sur une pierre « aux longs rayons du soir » est en effet une veuve qui prie, ou la vague statue de l’Âme espérante… Et, encore une fois, que cherchent donc les jeunes symbolistes, si ce n’est cela ? […] Et vous, soleils aux yeux de flamme, Le regard brûlant de mon âme S’est élevé plus haut que vous ! […] Le soleil, encor loin d’effleurer notre terre, . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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