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224. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Figurez-vous qu’ils sont ici une cinquantaine au moins, officiers ou soldats, qui, du matin au soir, chantent à la fois, chacun dans le ton qui lui plaît et sans y demeurer fidèle, ce que nous autres libéraux nous appelons les odes de ce grand poète. […] Il fait trois toilettes par jour, déjeune, tiffine, dîne, et le soir prend son thé comme à Calcutta, sans en rien rabattre ; cristaux, porcelaines sont dépaquetés, empaquetés du matin au soir, argenterie brillante, linge blanc, tout le reste à proportion. […] Le soir, tous ces pauvres diables soupent comme ils peuvent, puis se couchent autour de la tente de leur seigneur, et dorment habituellement d’un profond sommeil, pendant que d’honnêtes Sipahis font sentinelle a la porte. […] Un soir, à Shaurunpoor, sur la fin de novembre 1830, et par une belle nuit, comme il venait de se coucher et de s’endormir, après une journée d’études et de fatigue, le galop d’un cheval le réveilla. […] Il y avait à parier que Saint-Julien, qui voyageait à la grâce de Dieu, ferait très mauvaise chère ce soir-là.

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