Ces austères apôtres du « moi » social nous ont fait rougir de la tiédeur de notre égotisme. […] Jules Lemaître, l’ironiste bien connu, qui n’a pas craint de prononcer les paroles suivantes : « Ce qui ressort de cet exposé52 aussi convaincant que lamentable, c’est l’immense supériorité sociale, politique, commerciale, industrielle, financière et morale de la race anglo-saxonne ; et c’est notre faiblesse, notre misère, notre néant. […] Il nous faudrait un office permanent d’enquêtes sur toutes les branches de l’activité humaine, pour connaître à fond la vie politique et sociale des autres peuples, leurs expériences, leurs pratiques, leurs fautes, leurs succès, leurs innovations ; leurs découvertes et leurs applications scientifiques ; leur administration, leur industrie, leur production, leur commerce ; leur art et leurs traditions ; en un mot leur existence exacte.