Il n’y a pas de livre qui nous peigne mieux le xviiie siècle, la société d’alors et les mœurs, que les Mémoires de Mme d’Épinay. […] En vérité, cette société est comme un roman mouvant. […] Ces bruits acquirent une telle consistance dans la société, qu’un jour, à un souper chez le comte de Friesen, Grimm, qui ne connaissait Mme d’Épinay que depuis assez peu de temps, dut prendre hautement sa défense, et provoqua une affaire dans laquelle il fut légèrement blessé. […] Toute la littérature de son temps est dans Grimm comme la société d’alors est chez Mme d’Épinay. […] Nous la trouvons peinte durant les quatorze dernières années de sa vie, elle et toute sa société, dans sa correspondance avec l’abbé Galiani ; cela vaudrait la peine d’un examen à part.