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1198. (1870) Causeries du lundi. Tome XIII (3e éd.) « Souvenirs militaires et intimes du général vicomte de Pelleport, publiés par son fils. » pp. 324-345

Né à Montrejeau dans la Haute-Garonne, en 1773, d’une bonne famille bourgeoise à mœurs patriarcales, il avait dix-neuf ans, avait fait ses études au collège de Tarbes, et était destiné par ses parents à l’état ecclésiastique, lorsque, la société changeant subitement de face, la levée en masse le saisit. […] La société fait bien d’honorer de tels hommes, de leur élever des statues ; car c’est par eux, en grande partie, qu’elle existe, qu’elle subsiste. […] Et nous tous qui aimons, qui aimions avant tout en notre jeunesse à être papillons ou abeilles, demandons-nous quelquefois combien il faut de ces hommes-là dans une société pour que d’autres puissent sans inconvénient se livrer à toutes leurs fantaisies, à leurs rêveries aimables (je ne parle que de celles-là) et à leurs poétiques caprices.

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