le conceptualiste Abélard, qui voulait unir, dans une unité équivoque, le réalisme et le nominalisme de son temps, a plus d’un rapport évident avec un esprit fin, éclectique et de juste milieu, comme celui de Charles de Rémusat ; et s’il y a des différences qui rabougrissent Charles de Rémusat, ce sont des différences de tempérament (non d’intelligence) et de siècle. Au siècle d’Abélard, tout est grand et tout y contracte de la grandeur, même l’erreur, le sophisme, la sottise. […] Franchement, je pense encore assez de bien de Charles de Rémusat, pour croire qu’au Moyen Âge il aurait eu plus d’importance que dans son siècle.