Sans doute les diverses circonstances de la vie peuvent varier cette disposition à la mélancolie ; mais elle porte seule l’empreinte de l’esprit national. Il ne faut chercher dans un peuple, comme dans un homme, que son trait caractéristique : tous les autres sont l’effet de mille hasards différents ; celui-là seul constitue son être. […] Les modernes seraient condamnés aussi à la monotonie, si les fables des Grecs étaient le seul moyen de varier les ouvrages d’imagination ; car plus ces fables sont dignes d’admiration dans les poètes anciens qui les ont employées, plus il est difficile à nos poètes de s’en servir.