Je comprends très-bien, et j’ai souvent accepté moi-même avec joie, avec orgueil, ce rôle, cet office de la critique en tant qu’elle sert la poésie : Nous tiendrons, pour lutter dans l’arène lyrique, Toi ta lance, moi les coursiers ! […] Leurs déportements se jugent d’ailleurs par le fait même ; au bout de quelques jours, le public, d’abord excité, s’en dégoûte, sans avoir besoin d’être averti, et il ne reste d’irréparable, après de tels éclats, que les atteintes profondes que les violents se sont portées, qu’ils ont portées aussi à la cause littéraire qu’ils semblaient dignes de mieux servir. […] Celui-ci fut écrit pour servir comme de programme à la Revue des Deux Mondes, à la veille de l’année 1845.