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382. (1865) Cours familier de littérature. XIX « CIXe entretien. Mémoires du cardinal Consalvi, ministre du pape Pie VII, par M. Crétineau-Joly (1re partie) » pp. 5-79

Il m’eût été facile de marcher à pas de géant, ainsi que plus d’un de mes compagnons de l’Académie ecclésiastique et d’autres prélats mes confrères, si, à l’indulgence que me témoignait le Pape et à la réputation que me créait le grand concours de la Curie, j’avais cherché à joindre quelques-uns des bons offices de ceux qui s’offraient de me servir auprès du Souverain Pontife. […] Je me précipitai à ses pieds ; je les baignai de larmes ; je lui racontai tout ce qu’il m’en coûtait pour le revoir, et combien je souhaitais de rester à ses côtés pour le servir, l’assister et partager son sort. […] Cette circonstance nous fournit la plus opportune occasion de nous servir de lui pour faire naître dans l’esprit du cardinal chef de ce parti les idées que nous venons d’expliquer tout à l’heure. […] Ils n’eurent donc pas besoin, pour admettre Chiaramonti, de l’argument dont leur chef se servit néanmoins, afin d’appuyer son discours auprès de chacun d’eux. […] Quoique postérieurs à l’élection, ils ont cependant corrélation avec elle en tant qu’ils servent de preuve à ce que j’ai avancé par rapport aux vues de la cour de Vienne sur le choix du nouveau pontife.

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