/ 3320
501. (1906) Les œuvres et les hommes. À côté de la grande histoire. XXI. « Royalistes et Républicains »

Il a bien mis, il est vrai, dans son titre : Royalistes et Républicains, ce qui semble faire un équilibre et ce qui n’est qu’un trompe-l’œil, mais c’est particulièrement dans le parti royaliste qu’il a contemplé les partis extrêmes ; c’est pour le parti royaliste qu’il a été d’une sévérité implacable et menaçante, glissant beaucoup plus sur les républicains, comme il convenait, du reste, à de petites entrailles parlementaires qui doivent se sentir des miséricordes de parenté pour tout ce qui touche à la révolution ! […] Son livre est, bien malgré lui, la preuve flagrante de l’impuissance radicale du gouvernement parlementaire vis-à-vis des partis extrêmes, et, disons-le, c’est cette impuissance, sentie lentement, mais enfin sentie, qui compromet de plus en plus maintenant cette institution byzantine de gouvernement parlementaire qui livre aux partis, avec une générosité si bête, tout son pouvoir à dévorer ! […] Prenez-le, de Montesquieu qui en fut le précurseur, et de Louis XVIII qui en fut le parrain et lui donna possession d’état par sa Charte, jusqu’à ce misérable moment où, mutilé dans son organisation même, éclopé par la République, il va, si on n’y remédie (et on a senti la nécessité d’y remédier !)

/ 3320