Il jouit de sentir qu’il y a entre certaines races de telles différences que jamais elles ne se comprendront, de sentir que les hommes sont impénétrables et inintelligibles les uns aux autres, comme l’univers est inintelligible à tous. […] Or Pierre Loti a éminemment le don de voir et de sentir. […] Enfin, il fallait que l’écrivain sût exprimer ce qu’il avait vu et senti. […] Tout simplement (il faut toujours y revenir) parce qu’il sent plus profondément que nous et parce que personne ne rend avec plus de sincérité ni plus directement ses sensations, ni ne les arrange moins. […] Il nous fait sentir notre profonde dépendance du monde visible ; il nous ferait douter de notre personnalité et déraisonner à perte de vue sur l’énigme du « moi ».