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2128. (1886) Revue wagnérienne. Tome I « Paris, le 8 décembre 1885. »

Le musicien, qui choisit ce thème pour introduction à son drame d’amour, ne pouvait, puisqu’ici il se sentait entièrement en le propre illimité élément de la musique, se soucier que de ceci : comment il se limiterait, puisqu’un épuisement du thème est impossible. […] Motif 1 (pages 94, 95, 97, 117, 118, 119, 120, 128, 143, 144, 145, 146, 160, 164, 248, 254, 261, 309)62. — Il est l’expression même de la vie ardente, chaude, jeune et fécondante du printemps ; c’est le motif générateur de tous les autres ; c’est lui qui emporte tout le chant de Walther : « Es schwillt und schallt, es tœnt der Wald, nun laut und hell, schon nah zur Stell. » — « Das Blut, es walt mit Allgewallt, aus warmer Nacht, mit Ubermacht. » — « Es schwillt das Herz, vor süssem Schmerz », et chaque fois que l’impression vivifiante qu’apporte avec lui Walther se fait sentir, on le retrouve. […] Il faudrait pouvoir analyser à l’infini la délicatesse de chaque situation pour bien goûter la profonde et vivante poésie que Wagner a dû sentir en lui-même lorsqu’il écrivait ces pages. […] Partout où l’on sent que le chant de Walther lui donnera Eva, apparaît ce motif (voyez 23).

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