Horace Vernet, adopté dès ses débuts par le sentiment national, l’a retrouvé fidèle à sa dernière heure. […] Horace Vernet n’était pas un raisonneur ; c’était un homme de sentiment et d’exécution. […] J’ai voulu parcourir au Cabinet des Estampes le volume qui renferme les témoignages, un peu rassemblés pêle-mêle, de ses premiers essais et de ses débuts : patriotisme, sentiment, sentimentalité, gaieté, esprit, tout s’y heurte et s’y succède. […] Et remarquez que, dans cette conquête de la vérité, chacun procédait à sa manière et s’y prenait selon ses moyens : les uns par le sentiment, les autres par la justesse du mouvement et la copie naïve, les autres par l’audace des tons, l’ardeur et la couleur ; on montait à l’assaut et on entrait dans la place comme on pouvait ; l’essentiel était d’y entrer et de s’y loger sur un point. […] Mais certes il n’est pas indifférent d’avoir le sentiment vrai de l’un sur l’autre, et je ne crois pouvoir mieux faire, puisqu’il s’agit de saisir en courant la première manière d’Horace, que de donner le premier et instinctif jugement de M.