Pour ses sentiments, comme pour ses agréments, il y avait eu peu de signes précurseurs et peu de nuances. […] Une sorte de scrupule de convenance lui naissait aussi, comme prétexte qu’elle se donnait involontairement dans ses sentiments un peu froissés. […] Quant à M. de Murçay pourtant, son sentiment, un peu éclipsé durant le règne enflammé de l’autre, recommençait à briller dans sa nuance la plus douce, et cette saison solitaire lui était d’un attendrissement inexprimable, dont les plaintes n’arrivaient qu’imparfaites dans ses lettres à Mme de Pontivy. […] Il l’entourait d’un soin affectueux, d’une fraîcheur de désir et de jeunesse, que son sentiment n’avait jamais connue d’abord dans cette vivacité, mais qu’une fois averti, il puisait avec vérité dans sa profondeur. […] Et ils s’avançaient ainsi dans les années qu’on peut appeler crépusculaires, et où un voile doit couvrir toutes choses en cette vie, même les sentiments devenus chaque jour plus profonds et plus sacrés.