Pour moi, une pièce qui me paraît touchante de forme et de sentiment est celle que M.Luzel a consacrée à la mémoire de Brizeux, l’amoureux de Marie, le barde qui s’est écrié en l’un de ses meilleurs chants, voulant exprimer d’un mot sa terre natale : Ô terre de granit, recouverte de chênes ! […] Luzel de ses nobles sentiments de résistance, de sa foi au vieux culte, aux mœurs nationales. […] Boulay-Paty était un vrai poëte, c’est-à-dire qu’il était cela et pas autre chose ; il avait le feu sacré, la religion des maîtres, le culte de la forme ; il a fait de charmants sonnets61, dont je comparais quelques-uns à des salières ciselées, d’un art précieux ; mais les salières n’étaient pas toujours remplies : il avait plus de sentiment que d’idées. […] Il s’en plaint avec bien du sentiment dans un sonnet, l’un des meilleurs de sa façon : UNE GLACE DU VIEUX TEMPS. […] Boulav-Paty adorait Pétrarque, sa forme, son tour de sentiment ; il se plaisait à le suivre par tous ses sentiers.