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37. (1839) Considérations sur Werther et en général sur la poésie de notre époque pp. 430-451

Mais cet élan du sentiment a devancé, comme toujours, les possibilités du monde. […] Or le poète est le représentant du sentiment dans l’Humanité. […] Plus le sentiment de la nature est fort, plus ce tourment devient âpre et douloureux. […] Seulement il faut avouer que le sentiment de l’Humanité y est fort peu développé, et que le sentiment de l’égalité ne s’y montre que sous l’aspect révolutionnaire. […] Le sentiment de force et d’indépendance, n’étant contrebalancé par rien, devient un orgueil insensé ; l’amour devient une fureur ; le sentiment de la nature, une rêverie fatigante.

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