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2927. (1835) Critique littéraire pp. 3-118

Leur style se rapporte à un certain type commun qu’ils ont reproduit avec plus ou moins de variété, plus ou moins d’éclat, mais qui leur a suffi pour exprimer toutes les idées, tous les sentiments qui sont du domaine de l’intelligence et du cœur. […] Je les racontais à mon ami, arbitre sûr en ces gracieuses matières ; il me montrait en échange des lettres humides encore du langage dont s’écrivent les amants ; et je rapportais de ces conversations sensibles, toutes pétries de la fleur des poisons, un surcroît de chatouillement et une émulation funeste. » Je termine par le récit d’une promenade, une promenade champêtre : « Dans ces derniers temps du combat (le combat de la raison et des sens), à chaque reprise des obscurcissantes délices, il m’en restait un long sentiment de décadence et de ruine. […] Comment concilier cette sensibilité profonde avec ce que nous avons vu plus haut de l’apathique insouciance qui est le fond du caractère indien, et surtout avec cette indigence complète des sentiments et des vertus de famille ? […] « Messieurs, ces sentiments que je vous ai si faiblement exprimés dans une langue étrangère, mais que mon cœur éprouve si vivement, croyez qu’ils sont partagés par l’immense majorité de la génération à laquelle j’appartiens, et qui vient de conquérir le pouvoir politique dans mon pays.

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