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1481. (1861) Cours familier de littérature. XII « LXXIIe entretien. Critique de l’Histoire des Girondins (3e partie) » pp. 369-430

La vie aussi est un style ; c’est le cœur des livres : tant que ce cœur bat, le livre n’est pas mort, et il continue à faire battre le cœur de ceux qui le lisent des mêmes sentiments qui animent l’auteur en l’écrivant. […] Il brave l’envie, la haine et les murmures, appuyé sur le sentiment de sa supériorité. […] Accueillie avec enivrement par une cour orgueilleuse et une nation ardente, elle avait dû croire à l’éternité de ces sentiments. […] Le cœur d’une femme, fût-elle reine, a droit à l’inviolabilité ; ses sentiments ne deviennent de l’histoire que quand ils éclatent en publicité. » Voilà ce qui fit éclater contre moi un cri de profanation de l’image de la reine qui retentit encore. […] Ses traits majestueux et calmes annonçaient le sentiment de sa puissance.

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