J’ai bien souvent, donc, entendu Stéphane Mallarmé exprimer son sentiment sur l’œuvre de Wagner et en définir la nature et la portée. […] Et c’est aussi pour attester ce même sentiment qu’il a voulu, au frontispice de son beau roman les Désenchantées, être représenté coiffé du fez turc. […] Les choses avec leurs aspect, les êtres avec leurs sentiments subissaient les plus bizarres réfractions. […] Au contact de ses camarades, il avait déjà ressenti ce sentiment de la solitude qui ne le quitta plus guère et qu’il notera plus tard, en ces termes, dans un de ses journaux intimes : « Sentiment de solitude, dès mon enfance, malgré la famille et au milieu des camarades, surtout sentiment d’une destinée éternellement solitaire. […] N’en a-t-il pas l’inspiration haute et pure, l’image juste et forte, le sentiment harmonieux ?