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238. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1878 » pp. 4-51

Comme on lui demande la sensation d’amour la plus vive, qu’il ait éprouvée dans sa vie, il cherche quelque temps ; puis il dit : « J’étais tout jeunet, j’étais vierge, avec les désirs qu’on a, lors de ses quinze ans. […] ” « Ce qui suit, est une sensation semblable à toutes les sensations que nous avons éprouvées. […] Là, dans ce vieux bois geignant par le vent qui s’élève, j’ai la sensation du gémissement d’une mer désolée ! […] Ce n’est guère bon pour nos palais européens, mais l’on sent dans ces comestibles une cuisine très civilisée, très travailleuse du suc et de l’essence des aliments, et dont les produits donnent aux papilles un tas de petites sensations, délicates, complexes et fugitives.

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