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1845. (1870) Causeries du lundi. Tome XIV (3e éd.) « L’abbé de Marolles ou le curieux — I » pp. 107-125

Doué d’une mémoire heureuse pour toutes les choses extérieures, il a retracé quelques tableaux d’enfance avec plus de vivacité, ce semble, qu’à lui n’appartient. […] Mais Marolles n’était pas encore satisfait ; en matière de catalogue, il était ambitieux comme César et comme tous les vrais collectionneurs, ces insatiables conquérants, qui n’aspirent qu’à se compléter : rien ne lui semblait fait tant qu’il restait quelque chose à faire. Il y avait encore, disait-il, à voir les titres du grand cabinet, ceux du trésor de l’hôtel de Nevers, et enfin une table générale devenait indispensable pour ces derniers inventaires ; on lui demanda ce nouvel effort, et il s’y mit : « L’affection que j’ai toujours eue pour cette princesse ne m’a rien fait trouver de difficile ni d’ennuyeux, où il s’agissait de son service, et puis j’étais bien aise d’avancer toujours dans ma curiosité, pour y faire de nouvelles conquêtes quand l’occasion s’en offrait. » Depuis qu’il eut son logement en ce lieu d’honneur et d’étude, il semble qu’il ne lui manquait plus rien.

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