Voltaire aurait été bien surpris si, dans un de ses moments d’inquiétude secrète sur la durée de ses œuvres, quelqu’un lui eût dit qu’en écrivant une épopée il s’était donné le même genre de tort que Chapelain, et qu’au jugement des connaisseurs, la Henriade ne serait qu’un exemple plus illustre que la Pucelle d’un mauvais poème épique composé selon les règles. […] Le discours qui nous conseille d’être modérés en fait de science, de ne pas chercher à percer l’obscurité des choses, me fait songer à Virgile chantant le bonheur de connaître les secrets de la nature : Felix qui potuit rerum cognoscere causas !