quelle révélation, pour qui sait les saisir, sur les secrets de naissance de la pensée littéraire ! […] Quand il vous combat, magicien habile qu’il est, par un aimant secret et invisible, il attire à lui tout l’or de votre armure ; il ne vous reste, si vous n’y prenez garde, que l’étain et le cuivre. […] Les beaux-arts et la poésie, dans toute une partie essentielle, sont et doivent être des industries singulières et par un coin secrètes, des initiations, à certains égards, d’esprits merveilleux, des savoir-faire dédaliens, où n’atteint pas le grand nombre, mais à quoi il finit par croire, sur la foi de son impression sans doute, mais de son impression dirigée et quelquefois créée par les critiques et connaisseurs. […] Il y a dans ce petit chef-d’œuvre quelque chose du secret des artistes, l’arrangement qui échappe à toute décomposition, cet enchâssement créateur que les anciens comparaient volontiers au bouclier de Minerve.