À ces observations de Voltaire il faut en ajouter une, qui donne seule le secret de la composition de l’Arioste et du succès de cette œuvre en Italie. Ce secret, c’est le caractère national des Italiens, c’est le génie du lieu et du peuple. […] « Imprudente, ajoute-t-elle, je le recevais en secret dans l’appartement le plus secret de ma maîtresse, où elle renfermait ses atours les plus précieux, et où quelquefois même elle venait dormir. […] Monté sur un puissant coursier, il se réjouissait malignement en secret du péril de Ginevra et du succès de sa perfidie. […] La mémoire est un vase où la vie s’égoutte, et qui se remplit de larmes secrètes jusqu’à ce qu’il déborde dans l’abîme de l’éternité.