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227. (1864) Portraits littéraires. Tome III (nouv. éd.) « Mademoiselle Aïssé »

Comme vous êtes de tous ses secrets le grand dépositaire74, je ne doute point que vous ne sachiez ce qui peut lui avoir attiré ce malheur : est-elle la victime de la jalousie de quelque déesse, ou de la perfidie de quelque dieu ? […] J’aimerais mieux avoir trouvé le secret de lui plaire que celui de la quadrature du cercle ou de fixer la longitude. » Comme ce billet à d’Argental est écrit en apostille d’une lettre à Mme de Ferriol et à la suite de la même page, on ne doit pas y chercher un bien grand mystère. […] Il semblait, en effet, qu’une inquiétude secrète se fût logée au cœur de la tendre Aïssé, et qu’elle n’osât jouir de son bonheur. […] Mme de Calandrini était à la fois une femme aimable et une personne vertueuse ; elle s’attacha à l’intéressante Aïssé, gagna sa confiance, reçut son secret, et lui donna des conseils qui peuvent paraître sévères, et qu’Aïssé ne trouvait que justes. […] Tu seras de mon cœur l’unique secrétaire, Et de tous nos secrets le grand dépositaire.

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