. — On assure que c’est pour mieux nous guérir, qu’on étale ainsi nos maladies secrètes. — À ce compte, pourquoi ne pas rendre public aussi ce musée Dupuytren, où la science a rassemblé les effrayantes images des plaies les plus hideuses de l’humanité ? […] Mais laissez à Dieu les secrets de sa justice ou de sa miséricorde ; et de ce qui peut être pour quelques-uns une excuse, n’essayez pas de faire un droit pour tous. […] Elle développe en effet en nous, par une loi de sympathie secrète, des idées analogues aux objets qu’elle nous montre, des sentiments conformes aux sentiments qu’elle exprime : l’âme humaine est comme un instrument qui vibre et s’anime aux vibrations d’un instrument voisin. […] Mais qui ne sent sous chaque parole la pensée hostile et l’ironie secrète ? […] Sondez, si vous pouvez, les plaies secrètes, çà demi cachées aujourd’hui, mais non guéries et toujours saignantes, que porte au flanc notre société.