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269. (1785) De la vie et des poëmes de Dante pp. 19-42

Dante, dont les aïeux avaient été guelfes, se trouva à la bataille de Campaldino, que les Florentins livrèrent aux Gibelins d’Arrezzo et qui fut une des plus sanglantes. […] Comme il savait tout ce qu’on pouvait savoir de son temps, il met à profit les erreurs de la géographie, de l’astronomie et de la physique : et le triple théâtre de son poëme se trouve construit avec une intelligence et une économie admirables. […] Tels sont sans doute aussi les beaux vers de Virgile et d’Homère ; ils offrent à la fois la pensée, l’image et le sentiment : ce sont de vrais polypes, vivants dans le tout, et vivants dans chaque partie ; et dans cette plénitude de poésie, il ne peut se trouver un mot qui n’ait une grande intention.

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