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209. (1870) Portraits de femmes (6e éd.) « MADAME DE PONTIVY » pp. 492-514

M. de Pontivy se trouvait au nombre des plus ardents et des plus compromis. […] Établie chez sa tante, elle se trouva dans le monde le plus différent de celui qu’elle venait de quitter, dans un monde pourtant à sa manière presque aussi belliqueux. […] Il ne fit qu’entrevoir et saluer en chemin Mme de Noyon, qu’une visite, au même moment, rappelait au salon, et il se trouva seul en face de Mme de Pontivy qui ne l’attendait pas, assise ou plutôt couchée sur un banc, au pied d’une statue de l’Amour qui semblait secouer sur elle son flambeau, et dans une effusion d’attitude à faire envie aux nymphes. […] Mais il était tard déjà, et ils se trouvaient si heureux, si amoureux du passé, qu’ils craignirent de rien déranger à une situation accomplie, d’où disparaissait même la crainte lointaine.

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