Le poëme devait avoir trois chants, à ce qu’il semble : le premier sur l’origine de la terre, la formation des animaux, de l’homme ; le second sur l’homme en particulier, le mécanisme de ses sens et de son intelligence, ses erreurs depuis l’état sauvage jusqu’à la naissance des sociétés, l’origine des religions ; le troisième sur la société politique, la constitution de la morale et l’invention des sciences. Le tout devait se clore par un exposé du système du monde selon la science la plus avancée. […] Parmi les physiologistes, il en est un qui, par le brillant de son génie et la rapidité de son destin, fut comme l’André Chénier de la science ; et, dans la liste des jeunes illustres diversement ravis avant l’âge, je dis volontiers : Vauvenargues, Barnave, André, Hoche et Bichat.