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903. (1892) Journal des Goncourt. Tome VI (1878-1884) « Année 1884 » pp. 286-347

* * * — L’homme qui fait un roman ou une pièce de théâtre, où il met en scène des hommes et des femmes du passé, peut avoir la certitude que c’est une œuvre destinée à la mort, — et quand même il aurait tout le talent possible. […] Voici sa conception : Un imbécile, un médiocre, dont la glorieuse carrière académique aura été toute faite, et sans qu’il s’en doutât le moins du monde, par sa femme, une femme du monde… Un jour, une scène éclatera entre eux, où elle lui fera l’historique cruel de son néant, scène à la suite de laquelle, il ira se jeter du haut du pont des Arts, dans la Seine, à l’instar, je crois, de son confrère Auger. […] Maintenant c’est le nez qui entre en scène : les senteurs, l’odeur d’un pays, que ce soit le carreau de la Halle ou un coin de l’Afrique, nous les avons avec Zola, avec Loti.

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