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648. (1857) Causeries du samedi. Deuxième série des Causeries littéraires pp. 1-402

C’est en 1829 par les Chouans, en 1830 par les premières Scènes de la vie privée, en 1831 par la Peau de chagrin, que M. de Balzac quitta le roman d’antichambre pour le roman de salon. […] Il ne reste et il ne peut rester de Mercadet que le souvenir d’un fripon sur qui repose tout l’intérêt de la pièce, et qui n’est sauvé, au dénoûment, que par un hasard absurde, sans que la moindre idée morale se mêle à ces scènes d’argot industriel et d’affaires de bas étage. […] C’est une chose triste à dire, mais indubitable : si les débuts des hommes célèbres demandent quelques frais de mise en scène, leur règne, leur glorieux automne, en exige bien plus encore. […] soit en prêchant l’attendrissement d’exemple et portant son mouchoir à ses yeux, etc., etc… » — On voit d’ici toute la scène ; c’était la comédie dans la tragédie. […] Il y aura toujours, pour agiter les campagnes et les villes, donner un aspect populaire aux scènes violentes d’insurrection et d’émeute, et transformer les souffrances du pauvre et du prolétaire en armes de guerre à l’usage des tribuns et des sophistes, un peuple révolutionnaire : celui-là n’est pas le véritable.

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