La première fois qu’elle le vit, ce fut une singulière scène, et, à la manière dont elle la raconte, on voit bien qu’elle n’est pas en France et qu’elle n’a pas affaire à des rieurs malins. […] » C’est un mélange singulier que ces premières scènes de Weimar, à demi enfantines, à demi mystiques, et dès l’abord si vives ; il n’aurait pas fallu pourtant les recommencer tous les jours. […] c’est ce qui nous convient à tous deux. » Mais n’êtes-vous pas tenté de vous demander en lisant ces scènes : Qu’en dirait Voltaire ? […] Du point de vue où il s’est placé, il ne voit dans ces scènes, où des masses d’hommes se sont sacrifiées pour de grandes causes, que des « transformations capricieuses » de la vie. […] Mais, le lendemain du jour où l’on a lu ce livre, pour rentrer en plein dans le vrai de la nature et de la passion humaine, pour purger son cerveau de toutes velléités chimériques et de tous brouillards, je conseille fort de relire la Didon de l’Énéide, quelques scènes de Roméo et Juliette, ou encore l’épisode de Françoise de Rimini chez Dante, ou tout simplement Manon Lescaut.