/ 1880
242. (1888) Revue wagnérienne. Tome III « VI »

Remémorons les premiers actes ; le premier acte en majeure partie musical (l’éclosion d’une adolescence, les rappels d’anciennes émotions), avec les addendas de faits positifs et de secrets de forge dévoilés ; le second acte très incertain, incessamment et au cours de chaque scène oscillant entre la symphonie et le spectacle, des efforts à tout rendre à l’orchestre et des chutes soudaines (par exemple, lorsque c’est par des mots qu’est dénouée une scène musicale), enfin la très noble magnificence de cette mort d’âme exprimée dans la mort du bon Fafner, une des stupéfiantes pages de l’œuvre de Wagner ; depuis longtemps je désirais interpréter cette scène ; qu’on me le permette. […] Alors vient ce troisième acte composé après un très long intervalle ; et entendez d’abord le fulgurant prélude ; c’est la musique toute qui institue cette évocation d’âme dans le sombre des solitudes morales ; puis, les deux scènes corrélatives de Wotan en face de son rêve et en face de son acte, fondamentales du drame, et nécessairement mêlées de littératures explicatives du symbole originel ; mais dans ces scènes, rien aux mimiques, les décorations et les gestes étant dans l’orchestre. […] Puis en la première scène, l’âme entre un calme fécond d’espérances ; des sanglots ? […] Elle n’a pas reconu que Parsifal est le Sauveur et l’Amant qui revient ; la scène du Calvaire (ich sah ihn) est renouvelée au Klingsorzaubergarten.) […] Le terme de Verwandlungsmusik désigne un passage important du premier acte de Parsifal appelé «  la scène de transformation  ».

/ 1880