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199. (1902) Les œuvres et les hommes. Le roman contemporain. XVIII « Octave Feuillet »

Voyez la scène des ruines où elle se fait porter par lui, qui lui dit les bêtises d’usage : « Vous êtes un démon !  […] Cette scène de tous les pères nobles contrariés par de jeunes premiers dans toutes les comédies, cette scène décrépite, usée comme une pantoufle sur tous les théâtres, mais prise au sérieux par Feuillet, aurait presque de la grandeur s’il avait appuyé sur la fibre qu’elle a encore. […] — et la scène qui n’est qu’indiquée, qui n’est qu’une larve de belle scène, aurait jailli, magnifique et complète, et, qui sait ? […] Tout ce qui suit la scène que je viens d’indiquer est inférieur à elle, dans ces Amours de Philippe, qu’on croit nombreux et intéressants, puisque l’on en a timbré le livre ; mais on est trahi par l’annonce fastueuse de ces Amours. […] Il a débuté par des essais dramatiques à la Revue des deux mondes, et il sait d’ailleurs que ce qu’il sacrifie à la scène, ce n’est pas le génie d’un grand romancier.

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