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11. (1860) Les œuvres et les hommes. Les philosophes et les écrivains religieux (première série). I « XXVIII. M. Flourens »

Flourens, heureusement pour lui, — encore plus heureusement pour nous, — n’est pas qu’un savant considérable et officiel. […] Il est savant. […] et voilà pourquoi aussi les œuvres d’un homme aussi savant que lui attirent notre attention, malgré tout ce qu’on rencontre dans ces œuvres, de particulier, de spécial, de technique, d’effrayant pour nous. […] Flourens a le plus exhalé sa petite odeur de muguet littéraire, quand, de savant en savant, il est arrivé jusqu’à Guy Patin, cette excellente figure, ce Boileau Despréaux de la médecine, qui aurait donné très bien la monnaie de sa pièce à l’autre Boileau, le railleur de la Faculté. […] C’est même, dirons-nous, — et c’est la seule critique que nous oserons contre ces livres amusants, comme s’ils n’étaient pas savants, et savants comme s’ils n’étaient pas amusants, — c’est même l’habitude du professorat qui donne à ces livres la tache de ces répétitions de faits ou d’idées, qu’on prendrait pour des négligences et qui sont plutôt des scrupules de clarté.

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