Voici quelques détails de ces tableaux, dont on ne peut, et pour cause, citer que les traits les plus indifférents : — Madame de Mortsauf : « Le souffle de son âme se déployait dans les replis des syllabes, comme le son se divise sous les clefs d’une flûte ; il expirait onduleusement à l’oreille, d’où il précipitait l’action du sang. […] Mais, quand cette œuvre est achevée, il reste à la traduire, et cette traduction, écrite avec du sang à l’usage des multitudes, frappe et venge à la fois tout ce qu’a attaqué Voltaire, proclame et châtie tout ensemble tout ce que Voltaire a fait. […] mais, pour rappeler une belle image appliquée par un éloquent publiciste à cette guerre de Crimée où la noblesse vient de payer un si large écot, l’arbre généalogique déraciné, détaché du sol, découronné, dépouillé de ses rameaux, mutilé, au tronc et aux branches, par la cognée et par la foudre, semble reverdir encore, reprendre ses racines, sa sève et son feuillage, chaque fois qu’il se retrempe dans le sang des échafauds ou dans le sang des champs de bataille. […] À distance et pour les hommes superficiels, il semble que toutes les persécutions se soient produites avec des caractères analogues, des incidents à peu près les mêmes ; d’une part, des raffinements de cruauté ; de l’autre ; des miracles découragé ; et, comme résultat providentiel et humain tout ensemble, des milliers de chrétiens nés du sang des martyrs. […] Les grands et glorieux résultats, obtenus par des moyens violents et sanguinaires, ont cela de particulier que les contemporains, frappés surtout des violences et du sang répandu, leur rendent rarement justice, et que la postérité, n’étant plus blessée ni émue de ce qui a coûté tant de larmes, pardonne aux moyens en faveur du but.