Écoute la fine plainte Des bouleaux tremblants… Le ciel semble en or à peine Tacheté de sang Ô chère, es-tu pas cette Aube Au loin de la plaine Ou aussi pour mon étreinte La nature reine ? ̃̃ […] Tu songes, frémissant, Combien il serait beau, fût-ce au prix de ton sang, D’être la voix qui parle au siècle finissant, Mais tu cherches peut-être, en ton âme ingénue, Quels rythmes, quels accords d’une audace inconnue Pourraient faire au soleil éclater ta venue ; Dans la forêt des mots, quels détours, quels combats, Quels chemins non frayés où sonneraient tes pas.