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11. (1827) Principes de la philosophie de l’histoire (trad. Michelet) « Principes de la philosophie de l’histoire — Livre second. De la sagesse poétique — Chapitre VII. De la physique poétique » pp. 221-230

Pour les liquides, ils les réduisaient à une seule espèce, à celle du sang ; ils appelaient sang la liqueur spermatique, comme le prouve la périphrase sanguine cretus, pour engendré ; et c’était encore une expression juste, puisque cette liqueur semble formée du plus pur de notre sang. Avec la même justesse, ils appelèrent le sang le suc des fibres, dont se compose la chair. C’est de là que les Latins conservèrent succi plenus, pour dire charnu, plein d’un sang abondant et pur. […] Ils considérèrent animus comme mâle, anima comme femelle, parce que animus agit sur anima ; le premier est l’ igneus vigor dont parle Virgile ; de sorte qu’animus aurait son sujet dans les nerfs, anima dans le sang et dans les veines. […] Ils plaçaient dans la poitrine le siège de toutes les passions, et au-dessous, les deux germes, les deux levains des passions : dans l’estomac la partie irascible, et la partie concupiscible surtout dans le foie, qui est défini le laboratoire du sang (officina).

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