Et la chute des bûcherons amène l’image d’un vendeur de pommade pour les blessures, qu’on voit accroupi sur une peau d’ours, à côté d’un grand pot où, après s’être fait une entaille à la peau, il puise de la graisse d’ours et montre aux assistants que l’application de cette graisse arrête le sang. […] Ceci n’est que le préambule du roman, qui est l’histoire du fils que l’ambassadeur chinois a eu de la femme japonaise, — roman où il y a, chez Bakin, la tentative de montrer que cet enfant, au sang mêlé de deux races, n’a pas l’énergie du caractère japonais. […] Une autre estampe : une femme ogresse, aux cheveux ressemblant à une crinière, aux yeux demi-fermés remplis d’une noire prunelle, au nez busqué d’un bouc, aux crocs bleuâtres saillant des deux côtés d’une bouche tachée de sang, à la main de squelette avec laquelle elle tient, derrière son dos, une tête d’enfant qu’elle a commencé à dévorer. […] Deux têtes coupées, aux traits contractés, au blanc de l’œil injecté de sang, attachées par une cordelette à une tige de bambou. […] Une étude de tête coupée de supplicié, la bouche et les yeux entr’ouverts, avec un filet de sang qui, semblable à un rameau de corail, se répand de l’oreille sur le pâle visage.