Je ne sais quel instinct révélateur et observateur lui a appris que les lieux et les hommes se tiennent par des rapports secrets ; que tel site est une idée, que telle muraille est un caractère, et que pour bien saisir un portrait il faut bien peindre un intérieur. […] Quelquefois Grandet, songeant que cette pauvre créature n’avait jamais entendu le moindre mot flatteur, qu’elle ignorait tous les sentiments doux que la femme inspire, et pouvait comparaître un jour devant Dieu, plus chaste que ne l’était la vierge Marie elle-même, Grandet, saisi de pitié, disait en la regardant : “Cette pauvre Nanon ! […] N’est-il pas avide de saisir le temps, d’avancer dans la vie ? […] « Grandet saisit vivement le napoléon et le coula dans son gousset.