Les livres saints disent que la vie de l’homme fut, au berceau du monde, plus longue, et que depuis elle a été accourcie : je ne cite ici les livres saints que comme dépositaires des traditions antiques. […] Les livres saints placent toujours la prérogative essentielle de l’homme dans la parole ; en désignant les animaux dépourvus d’intelligence, ils emploient cette expression : les animaux muets. […] Encore ici les livres saints peuvent être considérés, indépendamment de l’inspiration, comme dépositaires des traditions antiques ; et il ne faut pas oublier que le plus ancien des écrivains sacrés, Moïse, d’après le témoignage de l’apôtre saint Jacques, s’était rendu savant dans les sciences des Égyptiens. […] Dans les livres saints le nom d’un être, le nom d’une chose, sont l’être même et la chose même. […] La confusion des langues à la tour de Babel est un événement historique, ou, dans tous les cas, pour ceux qui repoussent l’autorité des livres saints, l’allégorie d’un événement historique.