On sait que les Évangiles ne sont pas l’œuvre proprement dite des quatre évangélistes auxquels la légende les attribue, mais un véritable recueil de chants ou de récits analogues à ceux dont la compilation a formé les grands poèmes épiques de la Grèce et, au moyen âge, nos chansons de gestes et nos romans chevaleresques. […] Les amis et disciples du philosophe se sont efforcés d’atténuer ce qu’il y a d’excessif dans ces dernières attaques contre Wagner ; ils insistent sur ce qu’il y eut de fatal, de nécessaire et en même temps de douloureux dans sa rupture avec l’homme si profondément admiré et aimé autrefois ; mais il y a plus dans ce roman que « le choc de deux individualités supérieures l’une et l’autre, entières et absolues l’une comme l’autre et qui se sont heurtées avec fracas parce qu’elles n’ont su, ni l’une ni l’autre, sacrifier à leur amitié la moindre parcelle de leur égotisme 13 ».