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1796. (1817) Cours analytique de littérature générale. Tome I pp. 5-537

Telle femme n’adore en son amant que les perfections imaginaires que son amour lui prête : c’est moins souvent lui qu’elle aime qu’un beau rêve : dès qu’elle voit ses vrais défauts, son roman finit. […] Par ces raisons, l’imitation qui s’est portée d’abord sur tous les objets sérieux, ne s’est pas moins attachée aux objets plaisants ; l’esprit littéraire a donc mis en opposition, à la majesté de l’épopée, la folie du poème badin ; au cothurne de Melpomène, le brodequin de Thalie ; à la noble héroïde, l’épître naturelle et la satire ; aux douceurs du madrigal, le sel de l’épigramme ; aux poèmes anecdotiques, les contes rimés ; aux allégories, les fables ; aux romances, les vaudevilles ; à l’histoire des peuples et à celle des sciences, les mémoires et les œuvres critiques ; et enfin, aux romans de passions et de mœurs, les romans comiques.

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