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442. (1888) Journal des Goncourt. Tome III (1866-1870) « Année 1867 » pp. 99-182

* * * — Ce peuple romain a la loterie et le paradis, ces deux horizons, à la cantonade, de la félicité d’un peuple. […] Un des caractères de la beauté de l’œil dans les statues grecques — caractère que je n’ai vu indiquer nulle part — c’est la retraite de la paupière inférieure, en sorte que si on regarde un œil de profil, il se dessine en une ligne complètement fuyante, tandis que dans les bustes romains, et cela est très marqué dans la sculpture médiocre, la paupière supérieure est sur la même ligne que l’inférieure. […] Ce n’est pas la tête romaine, qu’enfle déjà la saillie des arcades zygomatiques, qui a tout son développement dans les têtes barbares. […] Singulière et rare union de la beauté de la sculpture grecque avec le réalisme de la sculpture romaine. […] Une tête où, dans la solide construction de l’ancienne tête romaine, il y a comme le poids pesant de la pensée.

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