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381. (1857) Cours familier de littérature. IV « XXIIe entretien. Sur le caractère et les œuvres de Béranger » pp. 253-364

On en rit au palais, et l’empereur, dit-on, la chanta lui-même, sans se douter que le rire viendrait un jour ricocher de son sénat jusque sur son trône. […] Pour les partis, dont cent fois j’osai rire, Ne pouvant être un utile soutien, Devant ma tonne on ne viendra pas dire : Pour qui tiens-tu, toi qui ne tiens à rien ? […] On pourrait écrire par ses chansons l’histoire de l’esprit public pendant la Restauration ; elles sont véritablement l’almanach chantant des drames divers, comiques ou sérieux, qui firent rire, gronder, saigner la France jusqu’à la chute tragique de la monarchie des Bourbons. […] Un fermier riche et de son âge, Qu’elle espérait voir son époux, La quitta, parce qu’au village On riait de ses cheveux roux. […] Vous m’avez comparé, dans un de vos écrits, à M. de Talleyrand : on a ri de vous et de moi ; mais ce mot prouve que vous m’avez mieux regardé que bien d’autres.

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