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638. (1866) Histoire de la littérature anglaise (2e éd. revue et augmentée) « Livre II. La Renaissance. — Chapitre III. Ben Jonson. » pp. 98-162

Tantôt il détache un ridicule, une affectation, un genre de sottise, parmi les mœurs des élégants et des gens de cour ; c’est une manière de jurer, un style extravagant, l’habitude de gesticuler, ou toute autre bizarrerie contractée par vanité ou par mode. […] IV Aussi bien, c’est de ce côté qu’il a tourné son talent ; presque toute son œuvre consiste en comédies, non pas sentimentales et fantastiques comme celles de Shakspeare, mais imitatives et satiriques, faites pour représenter et corriger les ridicules et les vices. […] Il est resté au-dessous, dans la comédie d’intrigue159, dans la peinture des grotesques160, dans la représentation des ridicules trop temporaires161 ou des vices trop généraux162. […] Que la source soit maudite, et que tous ceux dont son eau touchera les lèvres, soient épris, comme lui, de l’amour d’eux-mêmes165. » Les courtisans et les dames y boivent, et voici venir une sorte de revue des ridicules du temps, arrangée, comme chez Aristophane, en farce invraisemblable, en parade brillante.

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