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402. (1865) Causeries du lundi. Tome VI (3e éd.) « Beaumarchais. — II. (Suite.) » pp. 220-241

Le comte Almaviva, au milieu de situations qui perdraient et dégraderaient tout autre, sait conserver son grand air, sa noblesse et un fonds d’élévation qui n’est pas à l’usage ni à la portée de Figaro ; il est toujours dupe et jamais colère, ou du moins jamais rancunier ni méchant ; c’est l’homme qui supporte le plus décemment le ridicule ; il le sauve par la bonne humeur et par des sentiments qui se sentent de leur origine. […] … Comment n’avez-vous pas pressenti que ce nom, prodigué à ce qu’il y a de plus bas et de plus ridicule, devenait une insulte, pour une brave femme à qui on l’applique si légèrement ? […] D’un côté, cent carrosses à la file venaient chez lui pour le féliciter ; de l’autre, on faisait contre lui des couplets, on affichait des caricatures où on le voyait battu de verges par un lazariste, et dans une posture ridicule.

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