Grimm explique très bien comment et pourquoi Voltaire n’est point comique dans ses comédies, dans L’Écossaise, par exemple, il n’est point parvenu à faire de son Frélon, qui se dit à lui-même toutes sortes de vérités, un personnage comique : « On voit dans cette comédie, et en général dans tous les ouvrages plaisants de M. de Voltaire, qu’il n’a jamais connu la différence du ridicule qu’on se donne à soi-même, et du ridicule qu’on reçoit des autres. » Et c’est ce dernier qui est le vrai comique. […] Lorsque parut, vers juillet 1780, le singulier écrit intitulé : Rousseau, juge de Jean-Jacques, où se voit « le mélange le plus étonnant de force de style et de faiblesse d’esprit, tout le désordre d’une sensibilité profondément affectée, un ridicule inconcevable avec la folie la plus sérieuse et la plus digne de pitié », Grimm y trouve le sujet de réflexions pleines de modération et d’humilité sur le pauvre esprit humain.