/ 1635
10. (1739) Vie de Molière

Molière joua devant lui l’Étourdi, le Dépit amoureux, et les Précieuses ridicules. […] Ce style a reparu sur le théâtre même, où Molière l’avait si bien tourné en ridicule. […] Le Misanthrope en est plein ; c’est une peinture continuelle, mais une peinture de ces ridicules que les yeux vulgaires n’aperçoivent pas. […] Cette comédie, qui est mise par les connaisseurs dans le rang du Tartuffe et du Misanthrope, attaquait un ridicule qui ne semblait propre à réjouir ni le peuple, ni la cour, à qui ce ridicule paraissait être également étranger. […] C’est une farce, mais toute de caractères, qui est une peinture naïve, peut-être en quelques endroits trop simple, des ridicules de la province ; ridicules dont on s’est beaucoup corrigé à mesure que le goût de la société, et la politesse aisée qui règne en France, se sont répandus de proche en proche.

/ 1635