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915. (1858) Du vrai, du beau et du bien (7e éd.) pp. -492

Nous admettons volontiers avec l’école empirique que les sens ne nous ont pas été donnés en vain ; que cette admirable organisation, qui nous élève au-dessus de tous les êtres animés, est un instrument riche et varié qu’il serait insensé de négliger. […] Dans nous, par exemple, est-ce que la diversité de nus facultés et leur plus riche développement divise le moi et altère l’identité et l’unité de la personne ? […] Dans l’ordre intellectuel et moral, êtes-vous ému de la même manière lorsqu’un homme riche et bon ouvre sa bourse à l’indigent, ou lorsqu’un homme magnanime donne l’hospitalité à son ennemi et le sauve au péril de sa propre vie ? […] Mais, je le demande, est-ce la proportion qui domine dans cet arbre élancé, aux branches flexibles et gracieuses, au feuillage riche et nuancé ? […] Si je suis né le premier des hommes, le plus riche, le plus beau, le plus puissant, etc., je ferai tout pour conserver les avantages que j’ai reçus.

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